Plus qu’un simple produit issu de la tradition, le sirop d’érable et ses dérivés font partie intégrante de notre culture! D’ailleurs, le Québec représente 71 % de la production mondiale de sirop d’érable. Le sirop s’ajoute à de nombreux mets traditionnels et demeure l’un des ingrédients phares de la cuisine québécoise et internationale du XXIe siècle. Perpétuez la tradition… Savourez-le, transformez-le et partagez-le!
L’origine du sirop d’érable…
si l’histoire de l’érable vous était contée.
Qui a découvert le secret de l’eau d’érable? Un écureuil, comme le prétendait le frère Marie-Victorin? Une Amérindienne ou un Amérindien, par hasard? Quel usage ces peuples en faisaient-ils avant l’arrivée des Européens? Beaucoup de théories ont été élaborées depuis à ce sujet, par nombre d’historiens, mais il y a peu de sources écrites ou de témoignages pour appuyer l’opinion des uns ou des autres.
En résumé…
Entre 1536 et 1542 – Jacques Cartier et ses compagnons découvrent l’existence de l’eau d’érable. Ils lui trouvent un goût de bon vin.
1606 – Marc Lescarbot, avocat, voyageur et écrivain, décrit la cueillette de l’eau d’érable par les Amérindiens, processus qu’il nomme distillation de l’eau d’érable.
1634 – Le Père Lejeune relate les récits de Montagnais qui, lors d’une famine, mangent l’écorce d’érable pour combattre la faim et boivent une boisson d’érable qui redonne des forces.
Au cours du 17e siècle – Les témoignages se multiplient. Par exemple, Gabriel Sagard, un missionnaire récollet, confirme l’utilisation de l’eau d’érable chez les Amérindiens et ledit procédé d’évaporation. Il en parle comme d’un breuvage qui fortifie.
1708 – Le sieur de Diereville, lors d’un voyage en Acadie, explique la technique rudimentaire d’entaillage des érables par les Amérindiens à partir de coups de hache. L’eau était alors recueillie à l’aide de récipients faits d’écorce de bouleau.
Ensuite, plusieurs scientifiques expliquent les techniques de fabrication du sucre d’érable et son évolution (ex. : utilisation du chaudron de fer), dont Paul Dudley de la Nouvelle-Angleterre, Pierre François Xavier de Charlevoix, et Jean-François Lafitau.
L’érable à sucre, l’eau d’érable et le sucre d’érable obtiennent leurs lettres de noblesse grâce à des scientifiques de renom comme Louis Duhamel du Monceau, Denis Diderot et Peter Kalm. Ils expliquent le processus naturel et celui de la production et les effets bénéfiques du sucre du pays sur la santé.
C’est dans les années 1920 que l’on voit apparaître la classification du sirop d’érable en cinq catégories. La deuxième moitié du 20e siècle voit le remplacement progressif chez le consommateur du sucre d’érable par le sirop d’érable.
C’est également à cette époque qu’un concours de dessin est organisé par le ministère de l’Agriculture pour orner la conserve de sirop d’érable, dessin qui apparaît encore aujourd’hui sur nos conserves.
1970 – Embauche d’un premier chimiste par la Coopérative de producteurs de sirop d’érable et apparition de la tubulure.
1980 – Apparition de l’osmose inversée.
Les heures de travail sont dorénavant diminuées pour la famille dans les érablières, et le nombre d’entailles est augmenté afin de satisfaire à la croissance de la consommation des produits de l’érable tant sur le marché intérieur, que ceux extérieurs.
Au tournant du 21e siècle – Promotion des produits de l’érable et « désaisonnalisation ».
2005 – La recherche et l’innovation marquent la mise en marché des produits de l’érable. C’est la découverte du Québecol, une molécule unique au sirop d’érable qui fait partie de la famille des polyphénols.
Source : www.siropderable.ca